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A bientôt 41 ans, j'ai un parcours plutôt riche et varié. Atypique comme j'ai souvent entendu.

J'ai passé la majeure partie de ma carrière dans l'univers de la mode. Etant quelqu'un de très énergique et curieux, j'ai en parallèle touché à beaucoup d'autres domaines, particulièrement dans l'univers artistique.

La photo par exemple, fut débutée pendant mes études de commerce. 

Une passion que j'ai fait grandir jusqu'à l'exercer professionnellement. 
Voici d'ailleurs le lien de mon site photographe, sur lequel j'explique mon parcours de photographe, mes inspirations ainsi que mes différents travaux. C'est surtout pendant mon passage parisien que j'ai professionnalisé l'activité.



Saint-Galmier
Mais j'ai surtout commencé très tôt dans l'univers boutique, directement au sortir de mon DUT en 1997.  

Le sujet de mon stage de fin d'études était un projet d'ouverture d'un deuxième point de vente plus mode, j'ai donc dû faire un certain nombre d'études pour préparer un dossier complet: étude de faisabilité, étude de marché, préparation plans boutique, élaboration politique commerciale du point de vente, projet marketing/communication.

Mon maitre de stage, le commanditaire du projet, fut si emballé par mon travail qu'il décida de lancer le projet pour m'en confier la direction.

La boutique qui s'appelait "H2O" était un superbe outil de plus de 120m2 sur deux étages avec passerelle en verre au niveau supérieur, ouverte en janvier 1998. J'avais la chance d'en assumer l'entière gestion: 
gestion de la caisse, des stocks, du budget d'achat, du personnel, de la communication, organisation défilés...
Nous avions un positionnement haut de gamme "mode", si bien que nous travaillions avec de très belles maisons:
Kenzo, Hugo de Hugo Boss, Nani Bon, Pal Zileri ou encore Marithé+François Girbaud.
C'est là que j'ai pu découvrir et apprendre ce que j'appelle la "belle vente boutique", la vente "de qualité". Une vente basée sur l'échange, l'écoute et le conseil. C'est grâce à mon collègue et depuis ami Gérard Pedrini, ancien très grand commercial de l'univers de la mode qui a travaillé une année avec moi, que j'ai tout appris. 
L'empathie, l'écoute active, l'observation, la disponibilité et l'analyse du client et de ses besoins pour distiller les bons conseils, tout en jouant parfois même le rôle de coach en relooking.

Cette expérience m'a donné non seulement une solide base pour mon métier, une expérience et une confiance, mais aussi des envies, des contacts.
Les perspectives d'évolution étant limitées, j'ai eu des envies d'émancipation. J'ai quitté la boutique "H2O" fin 1999.

Annecy
C'est en 2000 que j'ai décidé de monter ma propre affaire à Annecy: "Le Caméléon"

Un concept haut de gamme mode, plus novateur et audacieux niveau référencement. Projet réalisé en partenariat avec mon frère Stéphane.
Avec un peu d'audace (nous avons obtenu des rendez-vous, puis signé des bons de commande sans même avoir créé notre société ni avoir trouvé notre local!), nous avons été reçus chez les plus grands créateurs du moment pour ensuite travailler avec eux:
Paul Smith, Dolce & Gabbana, Bikkembergs, Vivienne Westwood, Jean-Paul Gauthier...
Nous avons très tôt mis en place une politique de communication originale: animations musicales en boutique, vernissages, soirées lancement de produit, partenariat avec d'autres commerçants, soirées à thème, défilés de mode en bateau, du sponsoring de célébrités (Edgar Grospiron)...
Rapidement, nous avons fait partie des 50 acheteurs références contactés chaque saison par le Journal du Textile, pour établir le classement français des créateurs de mode masculine.
C'est en 2007 que nous avons vendu notre boutique. 


Comme je souhaitais rester dans l'univers de la mode mais que je voulais découvrir l'envers du décor, le côté des fournisseurs, j'ai intégré le groupe Bestseller en 2007 pour implanter la marque "Selected" sur la région Rhônes-Alpes. 


L'expérience fut brève et très douloureuse. Après seulement trois mois, un problème de dos est venu perturbée mon travail. Il fallait beaucoup rouler pour faire connaître la marque, mais c'était devenue incompatible avec ma santé.

J'avais commencé le théâtre en 2004, juste après le tournage d'un clip auquel j'avais participé. 
C'est donc en 2008, après l'histoire Bestseller, que j'ai tenté mes premiers castings professionnels, pour tester la possibilité de devenir comédien. 
Ces premiers pas furent concluants. Ils m'ont rapidement conduits sur plusieurs tournages cinéma et télévision en l'espace de deux mois. Ce fut mes premières expériences dans l'audiovisuel professionnel.


Paris
Pour aller plus loin dans "l'art du jeu", il me fallait quitter Annecy. C'est donc en 2009 que je suis monté à Paris, suivre une formation dramatique au Studio Pygmalion. 

Début 2010, j'ai intégré la société Marithé+François Girbaud en parallèle de ma formation, pour rester dans l'univers du prêt-à-porter. J'ai donc commencé en tant que vendeur boutique pendant que j'étais en formation.


Une fois ma formation terminée en 2010, j'ai progressivement accepté de faire des remplacements en direction de boutique pour finir par superviser le réseau des boutiques franchisées France et Europe.

C'est cette même année que j'ai intégré la compagnie théâtrale "Compagnie Lumière", avec laquelle j'ai joué une centaine de date sur Paris. J'interprétais le rôle principal masculin dans une pièce contemporaine intitulée "Fernando Krapp m'a écrit cette lettre". La troupe s'est professionnalisée en 2011, mais une histoire de bébé mit un terme à l'histoire de notre compagnie.


En 2011 avec d'anciens partenaires de cours, j'ai fondé une association de comédiens: "Le Labo des Sales Gosses", association dont je suis le président.
Je voulais créer une entité dans laquelle nous saurions nous entre-aider, nous soutenir, nous entrainer, nous coacher mutuellement et préparer des projets artistiques.
En l'espace de deux ans, nous avons produits trois films dont mon premier en tant que réalisateur, "L'instant/années"sélectionné en 2013 dans un Festival international de films.

Une de mes plus grandes fiertés. En moins d'un mois et demi, j'ai réussi à écrire un film, le préparer entièrement (script, découpage, trouver des fonds, monter une équipe, trouver des comédiens et les préparer, tourner le film, le faire monter puis faire la post-production dans un studio parisien hyper réputé (là où la bande son du film Gravity a été fait dans sa version française). J'avoue ne pas avoir beaucoup dormi pendant cette période. Je n'ai pas été épargné par les galères de tournage ni de préparation. Quelle expérience et quel pied!

C'est aussi en 2012 (mais concrètement début 2013 après une ultime période de vente) que s'acheva l'aventure Marithé+François Girbaud.
J'avais commencé en tant que vendeur à temps partiel, manager de remplacement, puis vendeur showroom en période de collection pour finir au siège de la société en tant que responsable du réseau des boutiques franchisées France et Europe ainsi que des shop-in-shop parisiens (Galeries Lafayette et Printemps Haussmann). Le tout en moins de 3 ans.
La fin de cette épopée fut très compliquée et douloureuse puisque je gérais les plus gros clients français et que pour des raisons juridiques, il a fallu garder le secret du naufrage de la société le plus longtemps possible.
C'est à la suite de ce licenciement économique que j'ai décidé de me consacrer entièrement à ma passion pour le jeu.


Mais malgré une bonne vingtaine de court-métrages et quelques publicités tournés, j'ai réalisé que l'univers boutique me manquait.


C'est pourquoi en 2014, je suis entré chez Bernard ZINS, une ancienne grande maison française qui sortait d'une période difficile.

Franck, le fils du créateur ainsi que son neveu Augustin, avaient repris la marque. Ils étaient décidés à la relancer en effectuant une refonte complète de son identité visuelle, tout en prenant une nouvelle orientation artistique plus audacieuse.
Ils souhaitaient que je m'occupe du premier flagship de la maison, symbole du renouveau pour y mettre en place une approche commerciale nouvelle. L'objectif à moyen/court terme étant le développement d'un réseau de boutiques en France et à l'étranger.
J'ai donc pu travailler, sous leur supervision, au développement d'une expérience client singulière faite à partir de l'ADN de la maison.

Christophe Moulin - LCI

Nichée au coeur du très prestigieux 7ème arrondissement de Paris, le quartier Saint-Germain, la boutique a doucement pris ses marques et notre expérience client a su fidéliser la très exigeante clientèle locale:
Avocats, politiciens, diplomates, journalistes, hommes d'affaire français comme étrangers, acteurs étrangers, médecins, artistes, présentateurs télé, intellectuels...ainsi que des bloggers! 

Malgré le contexte économique compliqué, une communication quasi-nulle quant à l'ouverture et une période très agitée en raison des attentas, la première année fut plutôt bonne et très prometteuse.
En l'espace d'un an, nous avons réussi à insuffler une incroyable dynamique positive au chiffre d'affaire qui n'a cessé de progresser avec des pourcentages parfois indécents à communiquer.

Retour en Rhône-Aples
Après 7 années très riches, animées et intenses à Paris, j'ai décidé de revenir en province. Envie d'une vie plus calme, plus proche de ma famille et tourner vers la transmission.

Tout au long de ma carrière, j'ai pu voir évoluer le commerce, j'ai vu changer le consommateur avec l'évolution du web, avec la digitalisation de la vie.
Aujourd'hui, j'entends poursuivre ma carrière professionnelle en faisant partager mon expérience, ma vision du commerce à l'ère 2.0.
J'ai préparé la certification de ma formation de formateur professionnel, ainsi que mon mémoire autour du thème de la vente 2.0 en boutique:
Le Commerce à l'Ere du Digital.
Vous le verrez tout au long de ce blog, je vais oeuvrer pour que "La boutique idéale en mode 2.0" ne soit plus une rareté, mais qu'au contraire la plupart le devienne.
Car de toute façon, pour survivre au monde de demain, le commerce va devoir se réinventer....

Bravo, vous êtes arrivés au bout de cette interminable lecture!
Au plaisir d'échanger avec vous.

Jérôme